La nécessité d’une recherche objective en agriculture biodynamique

par Rudolf Steiner

Tout en donnant des conseils à Ehrenfried Pfeiffer et à Lili Kolisko pour le développement des méthodes de travail avec les formations d’images, la cristallisation avec additif et la morphochromatographie, Rudolf Steiner ne renonçait nullement aux acquis de la démarche analytique.
Extrait du « Cours aux agriculteurs ».
Réponses aux questions à la suite de la quatrième conférence Koberwitz le 12 juin 1924.

Question. – Quand on a de grandes surfaces à fumer, faut-il uniquement se fier à son sentiment pour fixer le nombre des cornes à utiliser ?

R. – Je ne le conseillerais pas. En pareil cas, je crois qu’il faut quand même être vraiment rationnel. Je conseillerais de tout faire d’abord pour obtenir les résultats les plus favorables en se laissant guider par ses sentiments dans les essais que l’on fait, puis de commencer, pour tenir compte du monde tel qu’il est, à transcrire la chose en chiffres, afin de disposer de véritables barèmes que les gens puissent ensuite utiliser. Je conseillerais à quiconque se sent par tempérament porté à procéder selon son sentiment de suivre sa pente; mais, dans son comportement vis-à-vis des autres, qu’il n’ait pas l’air de mépriser les barèmes et qu’il leur donne des résultats chiffrés et des barèmes. Il faudrait vraiment tout transcrire en chiffres permettant de faire des calculs et de dresser des totaux. C’est ce dont le monde d’aujourd’hui a vraiment besoin. Nous avons besoin de cornes de vaches pour mener l’opération à bien, mais nous n’avons pas besoin de cornes de taureaux pour la justifier à tout prix. C’est là ce qui justement suscite des oppositions. J’aimerais ici conseiller de se convertir le plus possible à des solutions de compromis et de tenir compte le plus possible des jugements d’autrui.

Traduction de l’Allemand tirée du livre « Cours aux agriculteurs » Éditions EAR.

R. Steiner et l’expérimentation dans « le cours aux agriculteurs »

Juin 1924